Je pense que l’heure de chanter les louanges du mouvement 30 octobre est deja passe, et il faut proposer plus que rebaptiser une avenue comme Boulevard des Martyrs du 30 octobre.
Pendant près d’un quart de siècle, on n’a organisé des élections au Burkina Faso que pour le maintien au pouvoir de Monsieur Blaise Compaoré. La période de transition doit permettre de prendre des dispositions pour éviter la répétition des mêmes erreurs. A cette heure de la transition, on a besoin de tout le monde, sans exception, chacun en fonction de sa spécificité à la place qui est la sienne. L’opposition politique, les organisations de la société civile et l’armée doivent avoir la même détermination en mettant en synergie leurs efforts pour atteindre l’objectif ultime d’une transition réussie qui les crédibilise et accrédite la thèse d’un modèle africain de soulèvement populaire ayant permis de barrer la route à la dictature.
Je me permets une autre observation: Que le SYNADEC vante la démocracie est quelque chose qui ne devrait pas passer sans commentaire. Sankara, héro pour plusieurs syndicalists, n’était pas democrate. Il pensant, il y a 30 ans, que il fallait qu’un petit groupuscule tenait les reins du pouvoir. Comment les choses ont changé!