As usual, nice summary commentary from Jean-Pierre Bejot:
Discours très généraliste. En cette journée qui vient clore « la glorieuse page de l’histoire récente de notre peuple », Roch Kaboré s’est bien gardé d’évoquer quoi ou qui que ce soit de précis, ni Thomas Sankara, ni Norbert Zongo qui ont pourtant été un fil rouge tout au long de la « transition ». Il y a eu, reconnaît-il, « l’insurrection populaire » des 30-31 octobre 2014, « le coup d’Etat » des 16-17 septembre 2015, mais pas question de fustiger qui que ce soit. Ni Blaise Compaoré, victime de « l’insurrection populaire », ni Gilbert Diendéré, instigateur du « coup d’Etat ». Roch Kaboré, en ce jour d’investiture ne cite même pas le parti au nom duquel il est parvenu au pouvoir ; tout au plus rappelle-t-il que sa « formation politique d’origine » appartient à l’Internationale socialiste. S’il cite les trois personnalités majeures de la Transition, son président, son premier ministre et le président du CNT, il ne rend un hommage appuyé qu’à Michel Kafando « dont la sagesse et la riche expérience nous ont été très utiles particulièrement aux moments troubles et complexes de la Transition »