One of the most well-respected journalists in Burkina Faso. He does not mince his words. Completely opposed to Blaise Compaoré’s attempts to revise the constitution to permit himself to run for another presidential term.
Il y a une constitution qui est là avec ses insuffisances certes, mais elle est là comme loi fondamentale. Cette constitution est suffisamment précise quant à la durée du mandat présidentiel, quant au contexte d’organisation d’un référendum. Je suis donc étonné que l’intéressé ou d’autres personnes se posent la question. Ce qui est par contre, peu claire, c’est qu’est-ce que les Burkinabè veulent ? La constitution prévoit aussi que lorsqu’on vous fait la force, il faut vous défendre. Si les gens s’asseyent sur leurs honorables postérieurs et en font des débats de maquis, c’est leur problème. A partir du moment où c’est un acte illégal, il faut que les gens réagissent par rapport à cette illégalité. Je ne vais pas rentrer dans de grandes théorisations, mais il faut que les Burkinabè apprennent à être, un tant soit peu, courageux. Que nous apprenions à nous départir des non-dits, à nous assumer par rapport au regard de nos enfants, par rapport aux générations futures. La vérité, s’il y a une vérité, est toute simple. Le président Blaise Compaoré qui dirige le Burkina depuis 27 ans, n’est pas arrivé par les urnes au pouvoir.