Traditional chiefs appropriated local structures of the Sankara “revolution” Burkina Faso… nice article

La résistance des pouvoirs coutumiers s’est faite par la recherche permanente du contrôle des structures populaires. Dans ce modus operandi, les institutions coutumières s’appuyèrent sur les liens familiaux et lignagers afin d’investir les structures populaires. Les chefs traditionnels ont su en effet utiliser ces postulats sociologiques pour contenir ou rendre inopérantes les mesures et les tactiques qui visaient leur mort politique et sociale.A ce niveau, lorsque l’on prend la ville de Ouagadougou, au secteur 29, le responsable aux activités socio-économiques du CDR était parent direct du chef de Wemtenga. A Yegueresso, village de Bobo-Dioulasso dans la province du Houet, c’est un cousin patrilatéral du chef qui a assumé la fonction importante de délégué CDR depuis 1983 jusqu’à l’avènement de la rectification. A Sirakélé, village du département de Tchériba dans la province du Mouhoun, c’était à un neveu paternel du chef coutumier qu’échoyait la charge de délégué CDR depuis 1983. Même cas de figure dans le village de Dourkou, toujours dans la même région, où le délégué CDR porté à la tête de la localité n’était autre que le chef du village ; ce dernier se succéda à lui-même comme délégué CR en 1988(René OTAYEK, Filiga Michel SAWADOGO et Jean-Pierre GUINGANE, 1996, p. 161).

Source: La résistance des pouvoirs coutumiers aux structures populaires sous la (…) – leFaso.net, l’actualité au Burkina Faso

About mkevane

Economist at Santa Clara University and Director of Friends of African Village Libraries.
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